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L’ « International Trombone festival » (ITF) a eu lieu début juillet 2012 à Paris, dans le conservatoire, rue de Madrid, lieu chargé d’histoire qui a vu grandir tant de grands musiciens comme Ravel ou Debussy et qui continue à former les grands musiciens de demain. L’évènement est l’occasion rêvée pour rencontrer le Président de l’ « International Trombone Association » : Jiggs Whigham.
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Nous sommes dans une classe du conservatoire et nous mettons à la disposition des trombonistes venant du monde entier, la gamme des trombones Conn, King, et Vincent Bach. Rapidement nous voyons apparaître sur le pas de la porte de la salle, le sourire de Jiggs Whigham attiré par le son des trombones à l’essai.
Je propose à Jiggs une interview. Nous nous retrouvons dans une classe libre. Notre conversation débute et les premiers mots que j’entends sont « music » et « love ». Jiggs Whigham a organisé toute son activité et sa vie autour de ces deux mots.
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« Le tromboniste doit jouer avec les autres musiciens, il se suffit rarement à lui-même, très peu de pièces pour trombone solo existent. C’est pourquoi aimer partager son jeu et sa sonorité avec un ensemble est primordial. Le tromboniste ne doit pas être un athlète des Jeux Olympiques. Jouer vite, fort, aigu, c’est bien, et après ? Ouvrir ses oreilles et son cœur est la seule façon de pouvoir devenir un bon tromboniste.»
« On ne joue pas avec son cerveau» me dit Jiggs en tapotant son cœur avec la main.
Jiggs Whigham se confie : «J’ai en horreur les voyages en avion, les chambres d’hôtel, et pourtant toute ma vie est rythmée par ces déplacements, car ce qui me fait vivre, c’est l’amour de la musique et le partage avec les musiciens et le public.
Le musicien a un pouvoir extraordinaire, il a la capacité de pouvoir changer la vie des gens, mais pour cela il ne faut pas mentir.
La musique, celle qui a ce pouvoir, ne permet pas le mensonge ».
Je me rends très vite compte que ce grand personnage considère son rôle de musicien comme celui d’un serviteur de la musique, laissant parler ses sentiments sans restriction.
Et le Pbone dans tout cela ?
« C’est une aventure incroyable, qui a commencé à Noël en 2010, lorsque, ayant un peu de temps entre deux concerts, j’ouvre un carton qui était resté dans un coin d’une pièce. Dans ce carton, envoyé par le concepteur, un trombone en plastique.
La curiosité aidant, je monte cet instrument, pose mes lèvres, et je reste abasourdi par sa qualité sonore. Quelques minutes après, j’appelle le directeur de Conn-Selmer (fabricant des marques Conn, King, Bach, Holton…) pour le persuader de produire cet instrument génial. »
Le Pbone est lancé dans le monde entier.
Les nouveaux modèles sont maintenant fabriqués avec un pavillon en une seule partie et un ajustage optimisé entre la coulisse extérieure et intérieure.
Jiggs me confie un conseil précieux : ne pas mettre de lubrifiant sur la coulisse, juste pulvériser de l’eau, et roder la coulisse en essuyant les poussières de matériaux qui se déposent sur la coulisse à chaque session de jeu. Au bout de quelques jours, votre coulisse sera parfaitement libre, sans retenue.